Episode 06 - La Fable du Pélican & du Balboa
Un truc qui fait de Rupert un excellent personnage, mais aussi parfois un piètre joueur, c'est son incroyable émotionnalité : ce grand bonhomme est construit tout en intimidation, en rires à gorge déployée, en cris de rage (qui mériteraient d'être une attaque Pokémon en soi) ... et comme le pointe très bien Jeff Probst au conseil, le bonhomme dégage une tristesse sans nom face au délabrement progressif de Drake, à la sortie de Michelle qu'il désapprouvait et face à l'attaque de Trish.
Ce gars est un sentimental, il est effectivement ''fleur-bleue'', et cette composante le rend incroyablement attachant combiné à ses compétences, son aura et son intensité.
Cependant, le bonhomme est ce-faisant extrêmement prévisible et joue un jeu tout en loyauté, qui trouvera vite ses limites avec l'émission qui ne peut pas, et ne doit pas, devenir un culte à sa personne, aussi attachant et complexe soit-il.
Mais j'imagine vraiment bien le bonhomme dans son boulot avec des ados à problèmes, ça doit être intéressant à suivre avec une telle intensité et authenticité émotionnelle.
Je comprends pleinement la posture de Trish avant la réunif.
De son point de vue, elle a déjà conscience que cette saison devient progressivement le Rupert-Show, lequel évolue entre une équipe Morgan moribonde, un ancien clan Alpha Drake décimé et une série de seconds couteaux Drake dont elle fait partie ...
Il est ici question d'ouvrir le jeu, surtout à l'approche d'une tribu unique où Rupert est remarquablement connecté, et physique dans son approche du jeu ...
Si l'ami Fairplay (et ses citations de catch) ne dira jamais non à un coup d'état pour le fun qu'il peut en extraire, Trish réalise une mauvaise lecture de Sandra et finira par en payer le prix.
Sandra et Christa se rangent derrière notre pirate au grand coeur, et ce dernier négocie un traité avec Shawn, qu'il déprécie au possible pourtant, et au revoir Trish.
Problème, Drake aborde la Réunif' avec une équipe divisée à ce stade.
Un trio fort domine mais Shawn reste un joker, tandis que Fairplay est un facteur chaotique.
A l'inverse, les Morgan n'ont pas voté depuis plus d'une semaine et incarnent un contingent de 5 assez solide, seulement mis à mal par l'apathie de Darrah et l'incompétence chronique de Osten.
La juxtaposition de Rupert, triste de la mort de son serpent, et d'un Osten instable (toujours aussi flippé et insécurisé par ... à peu près tout) face à Pélican-Pete est efficace.
A défaut d'avoir un montage stellaire, ce brave Ryan est depuis quelques épisodes vu comme le ''bon gars'', le second de Andrew, et l'un des rares à avoir hérité de la validation de Rupert.
Osten dispose d'un des pires Edits du jeu vu jusque là, il est régulièrement décrédibilisé encore et encore, et perd encore une fois ce jour la face à l'épreuve, surclassé par Rupert et badass Christa.
La narration nous laisse aussi entendre que les provocations de Fairplay ont probablement galvanisé Andrew Savage, qui se surpasse lors de l'épreuve, et offre une vraie totale victoire à son équipe.
Au-delà de son côté provocateur, Fairplay apparaît de fait particulièrement instable d'un épisode à un autre, régulièrement irrité, explosif, prompt à rentrer en conflit avec autrui.
Le gars a vraiment quelque chose de fatiguant, et on peut réellement le non-verbal de Probst à son égard d'une scène à une autre.
Dommage pour Trish qui loupe son coup d'état et qui n'était jusque là pas spécialement visible, n'étant tout au plus qu'une figure d'arrière-plan et narratrice ponctuelle.
A ce stade, la narration est clairement portée par Rupert.
Mais plus on avance, plus J.Fairplay incarne une autre forme de pirate dans son incarnation physique, le salopard survivaliste toujours prêt à planter un poignard dans le dos.
Et ma foi, c'est le jeu nan ?
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