35.09 Fear of the Unknown

Episode 09 - Sa Majesté, le Dictateur

Le Pagonging des Healers continue.
J'en profite par ailleurs pour rappeler qu'à aucun moment de la saison, la thématique de la saison n'a été significative, soulignée, ou pertinente.
A part quelques Hustlers se définissant par une forme d'éthique de travail de façon un peu capillotractée, Joe qui précisait qu'il a été casté en Healer pour son job mais que c'est une connerie, et Ben qui a droit à une mention héroïque en lien avec son statut de vétéran, c'est vide de sens.

* Trois Soignants sur une Plage

Une fois encore, apprécions la diversité des styles entre les trois Healers.

Malgré quelques vaines tentatives de jouer la carte sociale en offrant des spaghettis à Devon par exemple, Joe devient un vrai disque rayé en continuant à jouer le bon gros troll des internets.
Après avoir poussé Alan au suicide, grillé quelques fusibles de Ben (dont la négativité va crescendo depuis), il s'attaque à Ashley en la traitant de (légitime?) goat et en créant des tensions dans le groupe jusque là unifié des 7 (en partie unifié car ayant gardé leurs antagonistes un temps).

A l'inverse, Cole continue son opération de JP-ification, se focalisant sur les épreuves et la discrétion, ce qui pourrait fonctionner si Ben ne jouait pas aux fléchettes sur son portrait dessiné sur un palmier et affichait une expression de pure dégoût lorsqu'il respire.
A ce stade, la négativité de Cole est retombée et l'acharnement pathologique de Ben contre lui commence davantage à nuire à l'aura de Ben.
Ceci dit, Cole a révélé dans son interview de sortie qu'après le conseil précédent, personne n'a cru qu'il avait voté contre les Healers, et les gens ont attribué  son vote à Lauren (ne réalisant donc pas que cette dernière n'avait pas voté), pensant que Cole avait voté comme ses pairs et que son vote non-significatif n'avait pas été lu.
Bref, le statut de bouc émissaire du mec restait bien acquis.

Enfin, il reste le cas de Mike qui nous fait un truc bizarre cette semaine.
De mon point de vue, j'ai l'impression que le mec a remarqué que le pattern était que le pouvoir en place (Ben & moindrement Chrissy) ciblait les menaces discrètes, les Jess & les Desi.
Voyant que Cole se faisant discret commençait à sentir le cadavre prochain alors que l'antagoniste Joe était conservé, on dirait que le Sex Doctor a décidé de mettre son meilleur costume de Joe et de s'inspirer de lui, avec un peu plus de sophistication.
Dans une espèce de parodie théâtrale où le Geek veut jouer à l'harceleur, il est passé par toutes les cases en dénonçant la manque de cohérence d'une équipe qui vilipende Joe mais le garde, ou en se comparant à l'Amérique face à un système monarchique tyrannique old-school.
Cependant, il n'en vote pas moins Cole et gaspille son idole, ce qui donne l'impression d'un fourre-tout erratique où le gars a juste voulu s'inspirer de Joe en mode ''si je suis dérangeant, ils me garderont''.

Et avec la sortie de Cole se faisant discret, cette imagerie où le côté confrontationnel est préservé et les menaces discrètes évincées, ce style improbable de Mike pourrait le faire avancer malgré le ridicule de la situation.

Le reste de la Dream Team

De swing vote, Ben est devenu le tyran, la figure de proue décisionnelle tyrannique.
Bourrin et fermé, le gars n'en obtient pas moins sa victoire ce jour en sortant sa nemesis Cole, tout en ayant l'occasion d'expliquer qu'il s'agit d'un vote stratégique et non affectif pour lui, preuve en est qu'il veut garder Joe, mais il devient déplaisant au sein de sa propre alliance, voire intimidant.
Cependant, l'edit reste son amie et lui propose régulièrement le micro pour s'expliquer.

Devon continue d'avoir une Edit de second couteau.
Jamais complexifié, régulièrement approché par des pairs qui aime le personnage (Ryan, Ashley, Joe, Ben), le bonhomme semble pourtant influençable au possible et ''Surface-Level'' de bout en bout.

Ashley réapparaît sur nos écrans, le temps d'être ciblée par Joe qui lui renvoie qu'elle est inutile.
Résultat, la belle se brusque, milite pour que son groupe sorte Joe car il est imbuvable et Ben (et son groupe au vu du vote) lui renvoie ''Merci mais non, merci'', prouvant en un sens les dires de Joe.
Après quelques épisodes d'invisibilité, c'est l'occasion pour Ashley de remuer son jeu mais en a-t-elle les compétences au vu de sa saison jusque là ?

Et sinon, JP semble avoir passé l'intégralité de l'épisode sous l'eau, mais qui s'en soucie à ce stade ?

Enfin, Lauren reste ce qu'elle est : émotionnellement apathique et solide.
Sa proposition de ''tendre la pelle à Mike pour s'enterrer tout seul'' reste à l'image d'un personnage qui n'a aucunement envie de séduire socialement, et est là juste pour cyniquement remettre les autres à leur place avec stoïcisme et désintérêt.
Bonne Tv certes, mais dans un jeu où plaire à son prochain reste une valeur sûre, c'est une pente raide pour la dame qui se prépare.
Elle est d'ailleurs la seule des 5 perdants à ne même pas avoir montré ses fesses, c'est dire.

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On peut par contre regretter que la saison soit parfois peu claire dans son montage.

Dans son interview de sortie, Cole explique par exemple que Mike a sorti son idole avant les votes, et a équipe Joe d'une idole bidon qu'il avait créé, de façon à diriger l'ensemble des votes vers Cole.
Si tout ça n'est pas contraire avec mon analyse ci-dessus (en faire des caisses et déranger, pour être maintenu dans le jeu en goat relationnel), c'est vraiment dommage que certaines actions visuelles soient purement effacées de la trame scénaristique.

Joe & Mike sont les deux seuls survivants d'un ancien groupe de 5 Healers, et font figure d'underdogs devant une majorité un rien moralisatrice.
Et dans cette majorité, Ben & Chrissy & Ryan règnent, les autres faisant figure de leviers et de rouages pour faire tourner la machine plus ou moins vers un de ces trois têtes d'affiche..

Cependant à ce stade, Ben & Chrissy font un peu office de Roi & Reine avec chacun sa propre négativité, tandis que Ryan se ballade dans les couloirs en Vizir de fortune, avec une idole destinée à augmenter sa virilité apparente car étant bien placée.
A chacun son style !